Perso, j’avais oublié l’APN et comme j’étais en mode « track only » je pense que j’aurais pas pris le temps de faire des photos…mais j’avais quand même prévu les films…Préparé un peu tard la veille comme tout le monde parce qu’accrocher un pied sur un Spider, j’avais encore jamais fait….Merci Olivier pour les infos

Seulement voilà, le matin, la vieille Sony n’a pas voulu démarrer ou seulement juste les 5 minutes des tours de chauffe et ça me restituait que des images blanches… Cochonnerie de matos soit disant infaillible et ces Jap qui sont là ou on les veut pas …quand on parle de vraies caisses… et pas là quand on en a besoin…

Bref, après quelques secondes, je me suis rendu compte que c’était râpé pour la journée et j’ai remis l’objet du soleil levant dans le coin le plus sombre de mon sac. Bien fait.

Que cette journée fut bonne, bonne et re-bonne et avec toutes les images accumulées dans la tête, trahi par la technique, j’ai finalement pas pu m’empêcher de me refaire… mon film !
Pour les nouveaux, je préviens…c’est un peu long. Mille pardons. Les anciens ont été vaccinés à coups d’air bag et de yoyos…
Toute similitude avec des faits ou personnages existants est bien sûr totalement voulue mais j’avoue que certains points sont un tout petit peu… exagérés.

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on joue à domicile, à moins de 10 km de chez moi. Avec 7 mois sans voir les cops en action et 3 ans de régime sans freinage ...comment rater cela ?
SporCV6 est aussi prêt depuis la veille, le châssis solidement attelé sur le capot arrière du Spider…Bin oui, faut bien réaliser que le coffre d’un Spider est un tout petit plus petit que celui d’une Lagunacaca….Donc, me voilà parti vers une journée de rêve, quand …horreur …au premier dos d’âne, j’entends un gros « clac »


Sauf que je vais devoir me traîner pour éviter que les vibrations et le vent ne lui découvrent les côtes... en avant premières. Pour monter en haut de la colline magique, normalement je le fais en 12’23… quand c’est sec avec les pneus chauds. Là, j’ai du mettre ½ heure …interminable.

J’arrive quand même dans les premiers, vu que j’étais parti ultra tôt…hum, j’avais oublié de mettre le réveil à l’heure…



Je parle même pas de l’équipe de Christian, le maitre des lieux, un bourreau sanguinaire que je soupçonne de faire dormir ses esclaves sous l’autodrome… dans l’endroit le plus humide… sur 3 ou 4 couches et à tour de rôle… nourris au pain sec et à l’eau. Cachot dont ils ne sortent que pour exécuter un ballet d’abeilles absolument parfait, règlé au ¼ de poil. La preuve, ils sont tous en noir car ça cache mieux leur forme squelettique et on les remarque moins….ignoble..

Bref, je descend cochonnet de son pied d’estale…délicatement... près du bar. Ce « cochon » va donc se faire consoler par un troupeau de filles qui lui prodiguent des soins que je lui jalouse encore ! Bon, je vais poser le frelon pour filer un coup de main à Ben, Funky et Fat qui commencent à garer les furieux qui ont hâte d’en découdre. En fait je relève Ben qui prétexte d’aller faire les comptes du club et me dit d’aligner les merguez, en prenant bien soin de grouper les gros culs (les CV6) sur 3 rangs et le reste… comme je veux


Mal garée !!?? mais par rapport à quoi ???…meeeeeeerde, y’a aucun repère sur le tarmack. Un grand moment de solitude, Funky est à l’entrée du Parking et indique du doigt le mec qui gesticule (moi) pour garer le précédent. C’est vrai que je rêvais d’être pilote sur porte-avion



Pour les petits culs, c’est le binz : je fais pas le poids face à Bud qui avait décidé de poser son skud noir et orange dans le sens de l’anneau, histoire de mieux se préparer psychologiquement je suppose. Je sais pas si vous avez déjà essayé de demander à un Grizzly de déplacer son pied négligemment posé sur le vôtre …moi j’ai pas eu le cœur…je l’aime bien Bud


Quand même, au bout d’une petite heure tout le monde est à peu près arrivé, je prends un peu de recul pour contempler notre œuvre…et je cours aussi sec noyer mon chagrin dans un verre de Thé et une bonne part de cake. Je le savais…je devais être pilote, pas sémaphore….pardon au bureau du club et aux photographes…

C’est le moment ou David apparait…comme par enchantement pour nous demander de battre le rappel pour le briefing….déjà…que la fête commence.






D’abord le Prez qui welcome son troupeau de brebis, divulgue le menu du jour et prodigue ses recommandations….quelle mascarade quand on le voit au volant... De toutes façons, personne ne l’écoute parceque les 2/3 sont déjà plongés dans la meilleure traj que peut bien receler ce toboggan géant qu’on aperçoit de loin avec un sérieux nœud au ventre. Et le reste.n’entend rien… . parce qu’il y pas de sono…

Puis Christian, le sourcil froncé qui fait croire qu’il peut être aussi sévère avec les vilains pistards qu’avec son équipe…personne n’est dupe.
Découverte du circuit…comme si on savait pas ce que c’est qu’un circuit…non mais…et en plus il parait que ça glisse. Quelques mètres, et l’émerveillement commence, au ralenti pour qu’on profite bien…ça c’est une bonne idée parce que malgré les preuves prodiguées par un espion photographe que la piste fut balayée la veille par un staff consciencieux, tout le monde confirme : ….purée ...ça glisse.

Tout à coup le drapeau à damier ouvre le bal et les danseurs sont nombreux. Les premiers dans les stands commencent par un…. arrêt, en effet ça bouchonne autant qu’un Dimanche soir à Ablis. Pas grave, le plaisir est dans le désir et ça ne sera que mieux.
La matinée s’écoule au rythme des sessions, les pros, les débutants. J’en profite à mon tour pour faire connaissance avec mon nouveau joujou, finalement heureux que la piste glissouille, ça permet de rigoler un peu sans aller trop vite.




L’heure du déjeuner arrive… toujours à temps, avant que les esprits trop chauds ne mettent l’arrière…devant. J’ai la chance de m’attabler avec Ludo et Jeloo qui cherche des excuses parce qu’il n’a pas reçu ses pneus. On aurait réglé ça le 14, à l’aube sous le témoignage du banc et de l’arrière banc, à la prochaine copain.

Arrive enfin le créneau des enfants car je fais partie des heureux parrains, malgré la quantité de volontaires présents

En ballade sur le routier, avec ce jeune des Hauts de Seine, sans casques, à bas régime, on a pu échanger quelques mots, quelques banalités et on faisait coucou à ses copains devant qui profitaient eux aussi d’un cab sous le soleil.
Ah quelle belle idée il a eu notre prez, quel plaisir de partager un peu de notre « passion magique ». Espérons que son effet ai agit quelques temps.

A la fin de ce temps, je me retrouvais seul à l’arrêt. J’avais pas bien compris que c’était fini.
C’est alors que je vois Marie Steph s’approcher par la place passager.



Bien, maintenant que cette piste est sèche, avec son tracé dans ma tête, je vais enfin pouvoir explorer le fond de l’âme de mon terrible engin, voir pourquoi on en dit tant de bien. Il faut dire que le simple fait de s’installer à bord, donne toujours l’impression de partir pour Le Mans. Dans les mêmes tons qu’une A442, je m’y crois…non, j’y suis



2 ou 3 tours de chauffe et me voilà lancé, la ligne droite des stands permet tout juste la 5. Je reste sur la gauche pour attaquer « les deux ponts » et me jeter sur les freins …toujours trop tôt, quel idiot. Je colle la corde à droite, en 2, j’aimerais toucher le mur de ma main, comme le font les surfeurs lorsqu’ils sont dans « le tube », si je ne me battais pas avec ce satané sous-virage




Bud me dépose là… en rodage qu’il disait, avec son nouveau moulin de rosbiff, je me sens trahi, comme Jeanne d’Arc par la perfide Albion






Même si on reste en bas, quelle belle photo de voir un copain agrippé tout là -haut, lui aussi en quête de son paradis. Et je découvre alors un autre avantage l’engin : y’a rien qui gêne pour profiter du spectacle

OK, j’ai compris, j’ai un nouvel ami, fidèle et généreux. En somme, le parfait maillon entre mes tripes et le goudron.

Sapristi, le soleil faiblit et c’est déjà l’heure des au revoir. Personne ne s’éternise, ça fait toujours moins mal que trainer des regrets. Poignées de main volées ou embrassades comblées, chacun fait le plein de souvenirs avant de refermer la boite.

Sur le chemin du retour, je me suis trainé…cette fois pour le simple plaisir de faire durer l’instant. La nuit ne voulait pas tomber mais on commençait déjà à deviner les étoiles que rien ne m’empêchait de contempler. Je dégustais lentement les derniers kilomètres, à côté des boites à roulettes vides qui me narguaient de haut. J’imaginais sereinement qu’à l’intérieur de ces cocons sans teint, on pouvait bien se demander, avec envie ou avec dédain, comment on pourrait trouver du bonheur dans une si belle journée…
NOUS....ON SAIT ....
