Un petit résumé de notre périple cévenole, ou plus exactement un extrait d'un couriel que ma co-équipère a envoyé à des amis
(pourqoi se casser la tête alors que quelqu'un à déjà fait le travail.)
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Puis nous avons pris le départ du rallye de régularité. Je ne brillais pas ! Outre le road book, il fallait gérer le tripmaster et l’ATB, l’un indiquant notre vitesse réelle et le kilométrage parcouru, l’autre indiquant le kilométrage idéal en fonction de la moyenne imposée.
Le samedi, tout s’est bien passé, je ne me suis pas trompée, mais le trip n’était pas réglé au top ce qui nous a valu quelques menues pénalités jusqu’au moment où dans une route très étroite, nous avons croisé huit voitures qui nous ont obligé à faire marche arrière ; lorsque nous sommes passés devant les contrôleurs, nous avions beaucoup de retard.
Nous sommes arrivés dans une maison forestière pour le repas de midi ; c’était un endroit très sauvage, magnifique. Le repas était pantagruélique : d’énormes plats de jambon cru, fromage de tête, pâté maison et saucisses sèches en entrée, puis des écrevisses, suivies par des magrets de canards rôtis (délicieux), salade fromages locaux et tarte aux fraises, le tout arrosé à volonté de vin de pays. Etant donné la chaleur, nous avons surtout bu de l’eau. Nous avons attaqué la deuxième épreuve en milieu d’après-midi. Les paysages des Cévennes étaient superbes et nous avons bien roulé, lentement, en respectant le cahier des charges. Le nez plongé dans mon road-book et mes appareils, je n’ai pas tout vu ; j’ai aperçu le Mont Aigoual et dans les secteurs neutralisés (pas de moyenne imposée), nous avons croisé des ânes, des oies, des autruches et des cochons noirs, peut-être des chercheurs de truffes. Nous avons admiré plusieurs campaniles dans de petits villages très pittoresques.
Le soir nous nous sommes restaurés dans la salle des Fêtes de Lasalle où un buffet superbe nous attendait. Nous avons mangé avec parcimonie, tant nous étions gavée du repas de la veille au soir et de celui du midi. Vers 21h, nous sommes repartis au départ de l’épreuve spéciale de nuit. La voiture, pour ne pas être en reste avec les mulets du coins, a commencé à monter un peut trop en température et la batterie ne chargeait pas. Je nous voyais mal barrés ! Mais arrivés au départ nous avons été bloqués pendant une petite heure. La route que nous devions emprunter était barrée par les pompiers ; dans l’après-midi, trois jeunes faisaient du canoë sur le Gardon. L’un d’eux a chaviré dans un passage difficile et l’une de ses jambes est restée coincée dans les cailloux. Ses copains se relayaient pour lui maintenir la tête hors de l’eau. Les pompiers d’Alès n’ayant pas le matériel nécessaire pour le dégager, ils ont fait appel à ceux de Nîmes qui sont arrivés alors que nous allions prendre le départ. Finalement, l’organisateur a préférer annuler cette spéciale, ce qui nous a bien arrangés. Nous avons pu nous reposer un peu plus longtemps.
Dimanche matin, madame A 310 V6 avait fini ses caprices et fonctionnait parfaitement. Nous en avons profité pour régler au plus juste notre matériel et nous sommes repartis à Anduze pour la dernière épreuve. Tout s’est très bien passé et nous étions parfaitement dans les clous. A la fin de la spéciale, nous avons été accueillis à la mairie D’Anduze pour un apéritif (comme après chacune des spéciales) et nous avons goûté le kir à la châtaigne, un délice pour les amateurs de crème de marron. La manifestation s’est achevée au Restaurant des Trois Barbus, où nous avons pris le dernier repas de notre régime grossissant, foie gras, bœuf en croûte, fromages et assiette de gourmandises contenant six dessert différents que j’ai échangés avec Marco et ses copains du Clio V6 passion contre du Bleu des Cévennes.
Dès notre arrivée à Alès, le vendredi, nous avions retrouvé les Parisiens du Clio V6 P et nous ne nous sommes pas quittés. Les jeunes n’avaient jamais participé à ce genre de rallye et ont vite abandonné la régularité pour se concentrer sur le road-book, afin de ne pas perdre le groupe. Ils se sont payés quelques petits moments de pilotage fin dans les routes très sinueuses du parcours.
Tout au long du repas, le Président a annoncé le classement et récompensé chaque équipage : une corbeille garnie des meilleurs produits locaux et une montre dont le nom du pilote est gravé au dos du boîtier ainsi que l’intitulé et la date de la manifestation. Nos amis ont été récompensés très vite, en fonction de leurs places au fond du classement. Nous pensions nous situer vers le milieu et lorsque le vingtième a été récompensé, ils ont commencé à faire des pronostics sur notre place. On a bien ri. Finalement, nous avons terminé 14ème. Nous n’en espérions pas autant.
Pendant la course, nous avons fait la connaissance de l’un des chronométreurs dont les beaux-parents habitent à Noidans, tout près de chez nous ! Nous avons promis d’aller les saluer.
Nous avons repris le chemin du retour vers dix-sept heures et à vingt-trois heures trente, nous étions au fond de notre lit.
Ci-joint quelques photos de notre balade.